iPad vs Tablettes low cost ?

Comme tout utilisateur, je peux me réjouir de voir arriver sur le marché la fameuse tablette Kindle dont le prix est nettement moins élevé qu’un iPad. Vous avez dit plus de 100 $ de moins ?

Certes Kindle a décliné une offre de tablettes avec ou sans publicité et à différents prix. Par contre il est intéressant de remarquer qu’il n’y a pas si longtemps que ça, une autre « tablette » s’était aventurée dans ces zones de prix… la Nook… Le premier point commun est leur système d’exploitation car toutes les deux sont basées sur Android. Leur deuxième point commun, c’est leur appartenance : elle ne proviennent pas de fabricants de tablettes mais d’éditeurs ou libraires !

Si je rapproche une enquête effectuée aux Etat-Unis la semaine dernière et dont je ne me souviens plus de quel organisme elle émane, celle-ci avait mis en avant le fait que les mêmes lecteurs achetaient, en volume, moins d’ouvrages lorsqu’ils n’avaient pas été encore dotés de tablettes ou liseuses, mais que ceux-ci augmentaient sensiblement leurs achats d’ouvrages numériques dès qu’ils possédaient la tablette.

Que faut-il en penser ? Soit aux Etat-Unis les tarifs des ouvrages numériques étant significativement plus faibles que leurs pendants imprimés, les lecteurs succombent plus facilement à la tentation d’acheter plus d’ouvrage – vu aussi la facilité de l’achat en ligne. L’étude n’indique pas si, au-delà de la pulsion d’achat, les ouvrages sont effectivement lus. Soit le fait de posséder une tablette, rend addictif la lecture sur celle-ci…

Quoi qu’il en soit, cela permet de booster les ventes d’ouvrages numériques.

Et c’est ce qui a motivé nos éditeurs, libraires, Barnes and Noble (Nook) et Amazon / Kindle, car ces tablettes sont effectivement vendues à perte ! Evidement, ce n’est pas sur les ventes de tablettes que ces deux entreprises vont dégager des marges mais bien sur les produits annexes… ce qu’ils savent faire le mieux, vendre des livres. D’ailleurs pour Barnes et Nobles, 15% de leur chiffre d’affaire concerne les ouvrages numériques ! On est loin des timides 1% du marché français.

En plus, si on regarde l’échec commercial de HP au lancement de sa tablette et l’engouement des consommateurs dès que la tablette HP a été « liquidée » à 99 €, on peut tirer comme conclusion que la tablette est un instrument très convoitée et très tendance (espérons que cela ne soit pas qu’un simple effet de mode) mais dont le prix est psychologiquement trop cher ! Du coup, on comprend mieux la stratégie de Barnes et Nobles et Kindle.

D’ailleurs est-ce que la recette miracle ne serait-elle pas de fournir des tablettes bien faites mais à prix super compétitifs et de se rattraper par des ventes en volume d’ouvrages, en se basant sur une offre, généreuse, attractive et pas excessivement cher ?

Personnellement je pense que oui, en tout cas dans un premier temps, et surtout sur le marché français encore trop timide… en outre sur le site de 1001libraires, les éditeurs 100% numériques arrivent en masse (bien que déjà présent mais pour des raisons techniques, pas encore visible… dit-on). Il est évident que si la dotation en tablette augmente, la demande d’ouvrages numériques augmente aussi ! Maintenant, il faut comme je le disais, que l’offre soit généreuse et attractive et que les ouvrages soient eux aussi à un prix réellement et significativement plus FAIBLE que l’ouvrage imprimé… pour preuve , les meilleurs ventes sur iBookstore sont les produits (je parle des application et des ouvrages) aux prix les plus faibles voire les produits gratuits…

Jusqu’à preuve du contraire …